La Rochepot en Côte d'or.
Nous arrivons au village de Rochepot, village de vignerons avant tout, il est dominé par son superbe château du XIIIème siècle.
Afin de vous donner les explications concernant le château j'ai repris les écrits du lien ci-dessous :
http://www.larochepot.com/
Un seul regret nous sommes venus visiter le château un jour sans visites guidées ce qui est très dommage car nous n'avons pas pu visiter certaines pièces.
Le Château de La Rochepot se dresse sur son piton rocheux depuis le XIIIe siècle, à proximité du château primitif d'Alexandre de Bourgogne (XIe siècle) dont on aperçoit les ruines en se promenant alentour.
Au XVe siècle, il devient la demeure des Seigneurs Régnier et Philippe Pot, tous deux Chevaliers de la Toison d'Or et Conseillers des Ducs de Bourgogne.
Parmi les propriétaires successifs, on retient les noms des Montmorency et du Cardinal de Retz.
À la fin du XIXe siècle, le Colonel Sadi Carnot restaure avec grand soin, sur les plans de l'architecte Charles Suisse, l'ouvrage partiellement détruit à la Révolution.
On pénètre dans le château par deux pont-levis.
En 1893 Madame Carnot, femme du Président Sadi Carnot, rachète les ruines et en fait don à son fils aîné, le Colonel Sadi Carnot. Celui-ci entreprend de ressusciter le château dans l'esprit du 15º siècle, époque où il fut édifié par Régnier et Philippe Pot .
Cette restauration est le résultat d'un gigantesque travail à la fois érudit, méticuleux et soucieux de vérité historique et archéologique. En sont garants: un fonds d'archives, des fouilles archéologiques et la compétence d'une équipe.
Le nouveau propriétaire, le Colonel Sadi Carnot s'entoure d'hommes de talent: Charles Suisse, architecte en chef des monuments historique à Dijon et Xavier Sckanovski, sculpteur régional, qui ont déjà restauré de nombreux édifices dans la région. Ces travaux occupent une grande partie des 600 habitants du village de La Rochepot, sans travail, en raison du phylloxéra qui avait dévasté la vigne.
Après 25 ans de déblaiement, consolidation et reconstruction, le Château de La Rochepot renaît.
Cette restauration "à l'identique" est exemplaire. Par l'élégance de sa silhouette, les tumultes de son histoire et l'équilibre qui s'en dégage aujourd'hui, le Château de La Rochepot symbolise, dans le monde entier, l'image même de la Bourgogne.
L'état du château avant la restauration.
On commence la visite en pénétrant dans la Tour Marlot.
Au premier niveau se trouve la chambre aux fauteuils "Dagobert", décorée d'un lit à baldaquin de style Louis XIII.
Devant la cheminée, un coffre de mariage recouvert de cuir "chagrin", orné de clous en laiton.
De chaque côté du lit, les fauteuils "Dagobert de style renaissance. Sous la fenêtre deux petits bancs de pierre "des coussièges" qui permettaient de profiter le plus longtemps possible de la lumière du jour.
Au deuxième niveau, la chambre à la légende, dans une atmosphère très médiévale, cette chambre est peinte de couleurs vives et décorée de tentures, c'est de cette manière qu'au Moyen-âge nos ancêtres égayaient leurs intérieurs.
Sur le manteau de la cheminée, les armoiries de la famille Pot.
Sous les armoiries on peut lire la devise de la famille Pot : "A la belle, tant elle vaut", dédiée à la Vierge Marie.
La légende.
On accède ensuite au premier chemin de ronde.
Ici le premier chemin de ronde vu du second.
Ce chemin de ronde est couvert et donne sur l'entrée du château. Les créneaux sont fermés par des volets rouges qu'on appelle des "hûchettes".
Au centre des hûchettes, de petites ouvertures (non vitrées jadis) qui permettaient aux défenseurs de tirer en restant à l'abri.
Entre les hûchettes, des meurtrières ou plus précisément, des archères-canonnières. La fente verticale permettait de tirer avec des armes à corde, telles que l'arc et l'arbalète, et la partie ronde, pour tirer au canon.
Suite de la visite au troisième étage pour découvrir la chambre chinoise. Elle fut offerte dans les années 1880 par l'impératrice Tseu Hi à Sadi Carnot alors ministre des travaux publics.
Cette chambre est faiblement éclairée pour protéger les couleurs du précieux mobilier, j'ai pris des photos au flash et je sais que ce n'est pas bien du tout, promis je ne recommencerais pas.
Le cadeau d'un lit dans la Chine ancienne, était l'expression d'un hommage profond, le lit étant le plus important du mobilier chinois.
En face de la statue de Boudha, on aperçoit l'ombre de 2 chiens de Fô (désolée, la chambre étant protégèe par des vitres qui nous en barre l'accès, je n'ai pas pu les prendre en photo, je suis trop petite et j'ai pris les photos à bout de bras et sur la pointe des pieds).
La légende veut que ces chiens précédaient Boudha lors de ses promenades en forêt et qu'ils se transformaient en dragons pour le protéger.
Nous arrivons au second chemin de ronde, d'où l'on bénéficie d'une belle vue sur la cour et sur les magnifiques toits vernissés. Vous vous souvenez de ce que je vous ai dit au sujet des toits en tuiles vernissées ? Ha !! tant mieux parce que je n'avais pas l'intention de me répèter.
Ce chemin de ronde est plus large que le premier.
Au sol des planches de bois recouvrent des trous. Par ces trous, jadis, les défenseurs pouvaient tirer à l'arc, à l'arbalète mais aussi jeter toutes sortes de projectiles sur d'éventuels assaillants.
Nous montons les dernières marches pour admirer la charpente de la tour.
Suivez-nous, redescendons l'escalier à vis d'une centaine de marches pour nous retrouver dans la cour.
La terrasse, l'ancien donjon :
A l'emplacement actuel de la terrasse s'élevait autrefois la tour principale du château. Ce donjon carré, de plus de 30 mètres dominait l'ensemble de la forteresse et symbolisait le pouvoir seigneurial, il fut entièrement détruit à la Révolution.
De la terrasse, on découvre le village de La Rochepot et son église romane que l'on visitera plus tard.
Le four à pain centenaire se situe à l'endroit même où se trouvait, au Moyen-âge, le "four banal". Celui-ci (le four banal) était construit au frais du seigneur et utilisé par les gens du village moyennant une taxe.
Le puits à deux pas des cuisines fut creusé en une seule année, en 1228 et dans une roche très dure. Il atteint la profondeur de 72 m, un exploit technique humain quand on sait que, nos ancêtres ne disposaient que de marteaux et de burins à cette époque.
Le corps de logis se dresse près du puits, flanqué de deux tourelles d'escaliers (on ne peut pas les visiter), sa façade est élégante, construite dans la deuxième moitié du XVème siècle par Philippe Pot, petit-fis de Régnier.
Avec ses grandes fenêtres il annonce déjà la Renaissance. Les fenêtres sont des vitraux et les battants des fenêtres se referment sur une croix faite d'élément fixes appelés "meneaux".
La tourelle de droite est décorée d'une cavalier portant un heaume ayant pour cimier* une tête d'aigle, il s'agit de Régnier Pot.
*(Le cimier est un ornement qui surmonte un casque ou un heaume. Initialement, le cimier a une fonction militaire : il sert à grandir la silhouette de son porteur pour mieux impressionner son adversaire. Au moyen âge c'est un ornement de parade, destiné à frapper les imaginations des spectateurs avant l’entrée en tournoi, mais non à résister à l’épreuve, wikipédia)
La tourelle de gauche adjacente aux cuisines et à la Chapelle.
Aménagée dans les premières année du XXème siècle, la cuisine témoigne de la place donnée à la modernité dans le projet de reconstruction du château (on ne peut pas y entrer). Mon amie Christine serait aux anges dans une telle cuisine.
Porte donnant accès à l'escalier de la deuxième tourelle, ne se visite pas.
La chapelle du XIIème siècle, on y découvre une exposition photos sur la reconstruction du château qui a eu lieu entre 1894 et 1925.
Toutes les photos qui suivent ont été prises par le Colonel Sadi Carnot.
Je ne vous en livre que quelques unes pour vous montrer le travail titanesque qui a été entrepris ici.
Il n'y a pas de date sur cette photo mais je suppose que les travaux devaient être presque terminés.
Excusez-moi, je vous abandonne deux minutes, une envie présente, oups !!
Profitez donc du jardin en mon abscence.
J'ai trouvé les lieux d'aisances, c'est là dans le petit coin sombre, ouf !! j'ai eu peur parce que je craignais qu'il n'y en ai pas.
Ce qui est formidable c'est que même en ces lieux le passé n'a laissé que peu de place à des cuvettes de toilettes et à des lavabos modernes.
Cette tour est celle qui donne sur les pont-levis que nous reprenons pour sortir car la visite est hélas finie.
Allez !! suivez-nous, c'est fini, puisqu'on vous le dit, en plus il est 13 h et nous avons des grenouilles qui font la java dans nos estomacs.
Au revoir joli château, tu fus une jolie découverte que nous recommandons au plus grand nombre.
Voilà, nous nous sommes bien restaurés (comme le château, lol !!) et avons chassé les grenouilles (vous suivez là ?), allons donc visiter l'Eglise du village de la Rochepot.
Elle est modeste et bien sympathique cette petite église romane.
L'église est le lieu de sépulture de Régnier Pot et de son fils.
Ce tableau qui ornait autrefois la Chapelle du Château avant la révolution, est l'oeuvre de Marco d'Oggiono élève de Léonard de Vinci.
Une minute petite Tarat, je prends encore une ou deux photos et j'arrive (vous la voyez ?).
Je vous dis à plus tard pour de nouvelles visites car la journée n'est pas finie.