Cordoue, 17 mai 2015
Il est 9 h 30 quand nous entrons par une des portes qui donnent accès à la ville historique de Cordoue.
Et déjà une belle rencontre, un fringant cavalier et sa belle monture, nous sommes à l'entrée des écuries royales.
Les écuries royales furent fondées en 1510 par Philippe II, grand amateur de chevaux, il créa une race de pur-sang espagnols, ce sont les actuels chevaux andalous.
Le bâtiment d'aujourd'hui date du 18ème siècle.
ici les stalles avec de belles voûtes.
Ici quotidiennement se donne un spectacle équestre avec 20 chevaux et 10 cavaliers et cavalières montrant l'art de la « Doma Vaquera », du saut à la perche et des chorégraphies combinant danse andalouse et exercices à cheval, accompagnées de musique traditionnelle andalouse.
Il est trop tard pour prendre nos places mais j'espère bien que nous le verrons un jour.
Nous profitons qu'il n'y ai pas encore trop de monde dans les rues pour nous balader.
Nous voici près du pont romain qui enjambe le Guadalquivir entre la porte du pont et la tour de la Calahorra, édifié sous Auguste, il a été reconstruit plusieurs fois, notamment sous l'époque arabe. Il est désormais fermé à la circulation automobile.
A gauche sur la photo on peut admirer un moulin arabe, ce noria (sorte de machine hydraulique) alimentait en eau le palais et les jardins du palais d'Abd er-Rahman II.
Le portail du 16ème siècle donnant accès à l'ancien hôpital de San Sébastian (aujourd'hui l'office de tourisme).
À l'origine elle faisait partie des murailles qui entouraient la ville, pendant la reconquête elle devint porte et fut connue sous le nom dePorte d'Algeciras puisqu'elle permettait l'accès à Cordoue depuis la route du Sud. Au 16e siècle, à l'occasion de la visite de Felipe II, Hernán Ruiz III entreprend une importante restauration, lui donnant l'aspect monumental que nous pouvons voir aujourd'hui. Réalisée en trois parties, les deux extrêmes se ferment par des colonnes cannelées, laissant au centre l'arc déprimé surmonté d'un fronton courbe. Au début du 20e siècle, elle est séparée des constructions qui s'y adossaient et on a abaissé le terrain pour qu'elle récupère sa hauteur originale. (Source : http://francais.turismodecordoba.org/seccion/porte-del-puente).
De charmantes andalouses font la promotion des patios fleuris ouverts au public.
Le Triomphe de Saint Raphaël à gauche de la porte du pont, dans un enclos fermé par une grille, il a été construit entre 1765 et 1871 et c’est le monument le plus remarquable de Cordoue dédié à San Rafael le saint patron de la ville.
Nous voici à présent à la Mosquée Cathédrale que nous irons visiter après le déjeuner. Sa façade est actuellement en partie en travaux.
Après la grande Mosquée de la Mecque, celle de Cordoue est le monument le plus célèbre de l'architecture islamique.
A l'origne, le monument était une mosquée érigée par Abdel Rahmane I sur l'emplacement d'une basilique chrétienne, construite à partir de 786. Elle eut plusieurs agrandissements sous Abdel Rahmane I, puis sous El Hakam et enfin sous Al Mansur. Suite à la reconquête chrétienne en 1236, la cathédrale fût bâtie à l'intérieur de la mosquée en 1523.
De ses évolutions architecturales résulte un monument unique au monde. Son architecture variée mélange des styles hispano-musulman, gothique et baroque.
Photo ci-dessous : Le clocher minaret.
Le minaret fut englobé dans une tour baroque à la fin du 16ème siècle ou au début du 17ème siècle.
La chapelle de la vierge des Faroles sur la façade nord de la mosquée cathédrale.
La porte du Pardon de style mudéjar du 14ème siècle couverte de plaques de bronze repoussé. Cette porte donne accès à la cour des orangers.
Détail intérieur de la porte du Pardon.
Détail de la porte.
La cour des orangers.
La judéria (quartier juif), ruelles blanches, portes entrouvertes sur les patios fleuris, impossible de résister au charme de ce quartier.
Entrée très fleurie d'un restaurant.
L'Alcázar, construction chrétienne de style gothique du XIVème siècle.
Sa réalisation a débuté sous le règne d'Alfonso XI en 1328.
Devenu siège de l'Inquisition (tribunal catholique chargé de combattre l'hérésie) du XVème au XIXème siècle.
Statue d'Alfonso X le sage ou le savant, représenté ici un livre à la main.
On y trouve de somptueux jardins de style mauresque.
Des remparts de l'Alcazar on embrasse toute la ville de Cordoue.
Vue sur les écuries royales.
Le salon des mosaïques qui rappelle la splendeur romaine.
Sarcophage romain du 3ème siècle.
Les bains turcs qui se trouve dans les sous-sols de l'Alcazar.
De structure arabe mais de construction chrétienne, les ouvertures en étoile diffuse une douce lumière.
Ces bains ont servis de salles de tortures à la période de l'inquisition.
Allons profiter de la fraîcheur des jardins car la température est montée en flèche.
Au pied des remparts des danseurs de flamenco se donnent en spectacle sur une scène improvisée.
Il est temps à présent de pénétrer dans la magnifique Mosquée Cathédrale.
Témoignage vivants des fois musulmane et chrétienne, la mosquée à été érigée entre le 8ème et 10ème siècles sur l'emplacement wisigothique de San Vincente. Après la reconquête, elle est dédiée au culte catholique et, au 16ème siècle, les chrétiens élèvent une cathédrale gothique en plein milieu des arcs, incluant l'une dans l'autre et créant ainsi l'un des monuments les plus originaux qui soient au monde.
La mosquée est de forme rectangulaire, elle mesure 174 m de long sur 137 de large. On entre d’abord dans une grande cour (n°7 sur le plan), la Cour des orangers contenant le bassin des ablutions, où les musulmans se lavaient avant d’aller prier. Cette cour est bordée par un minaret (n°1) qui est une tour d’où un muezzin appelait à la prière. Puis on pénètre dans la salle des prières (n° 9 ; 10 ; 11 et 15). Elle est constituée de 19 nefs soutenues par des arcades doubles reposant sur plus de 850 colonnes. Au fond, en direction du Sud-est se trouve le mur de la qibla (n° 13), qui indiquait la direction de la prière tournée vers La Mecque, et dans celui-ci une niche appelée mihrab (n° 13). Le mihrab est richement décoré de mosaïques dorées et colorées représentant des motifs végétaux et des extraits du Coran. Dans cette salle des prières se dressent plusieurs édifices chrétiens, en particulier une cathédrale (n° 16 ; 17 et 18) édifiée aux 16 et 17° siècles. (source : http://www.clg-daudet-ales.ac-montpellier.fr/spip.php?article315).
Ci-dessous un plan afin de mieux se repérer.
A présent, je vous laisse admirer ce magnifique édifice.
Cette mosaïque se trouve sous nos pieds.
Voilà la visite se termine, j'espère vous avoir donné envie de venir visiter Cordoue, pour nous c'est sûr nous y reviendrons car elle ne nous n'avons pas encore tout vu.
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