La route des vins, Salins les Bains (Jura), Arc-et-Senans (Doubs).
Nous voici sur la route de Salins les Bains. Il fait très chaud et rien que le mot "bains" ça donne envie.
Mais avant nous traversons les vignobles et prenons quelques photos de châteaux aux célèbres crus.
Nous arrivons à Salins les Bains, cette ville a une histoire glorieuse due à son passé industriel florissant de production de sel. Dès le 19ème siècle, son activité industrielle s'étend grace au développement de scieries, de plâtrières, de faïenceries et à la création d'un établissement thermal.
Au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, Salins les Bains voit la disparition de ses industries et va par la suite se reconvertir dans la santé, le thermalisme et le tourisme.
La grande saline de Salins est reconnu le 27 juin 2009 au Patrimoine Mondial de L'UNESCO.
Salins-les-Bains est dominé à l'est et à l'ouest par le plateau où se trouvent deux ensembles fortifiés, le Fort Saint André et le fort Belin (photo suivante).
Salins est une ville très fréquentée et il est difficile de se garer surtout avec un CC.
Hôtel de ville présidial englobant l'édifice du culte.
Construit au 18ème siècle dans un style classique pour abriter la mairie et le Présidial : cour de justice.
C’est la raison pour laquelle on trouve à Salins-les-Bains des prisons dont plusieurs cachots de 6m² avec doubles portes. Les prisonniers étaient là pour quelques jours en attente d’un jugement souvent plus sévère (lieu de transition).
Venez donc faire un petit tour en prison.
Chapelle Notre Dame Libératrice
Construite en 1649, en l’honneur de Notre Dame Libératrice, pour avoir sauvé les Salinois de la peste et de l’ennemi, durant la guerre de 30 ans. Elle est remarquable de part son plan ovale, surmonté d’un dôme et doté d’une tour lanterne.
Elle est un exemple unique de cette architecture en Franche Comté.
A l’intérieur, retable et balustrade forment une unité harmonieuse.
Nos pas nous mènent derrière la grande saline de Salins les Bains, reconvertit depuis sa fermeture en 1962 en musée du sel.
Nous voulions la visiter mais les chiens y sont interdits et la température intérieure du CC étant de plus de 30° il est hors de question d'y laisser Tarat à mourir de chaud.
Tant pis, on verra ça une autre fois et nous n'irons pas plus loin dans la découverte de la ville car Roland n'est pas emballé et il a hâte de découvrir Arc et Senan.
De par son histoire glorieuse la petite ville d'Arc et Senans nous attirent tout naturellement. Les bâtiments de l'ancienne saline royale, oeuvre de Claude Nicolas Ledous, sont un ensemble monumental de style classique, rare exemple de l'architecture industrielle du 18ème siècle.
On se régale d'avance à l'idée de sa découverte, mais il est 16 h 45 et à l'accueil on nous annonce que la fermeture est à 18 h et qu'il faut 3 h pour visiter l'ensemble, mais gentiment une hôtesse nous valide notre ticket jusqu'au lendemain afin de ne pas être obligés de repayer les 18 € d'entrée.
Photo internet.
Dès l'entrée on est séduit par la propreté du lieu.
Les plans originaux des bâtiments prévoyaient un complexe industriel circulaire.
La cour de la saline royale est tout aussi bien entretenue et cet ensemble est un régal pour les yeux.
Dans le premier bâtiment des Tonneliers doté d'une belle charpente en bois, se trouve le musée Ledoux qui présente de nombreuses maquettes dont beaucoup ne furent jamais réalisées.
Bâtiment des commis ouest, il abritait à l'origine les bureaux et les logements des contremaîtres et des comptables, aujourd'hui il accueille les bureaux de l'institut Ledoux et n'est pas ouvert au public, "sic".
Et zut, on continue notre visite mais on commence à se demander quels sont les bâtiments ouverts au public.
Nous arrivons au bâtiments des sels, appelés "bernes", c'est ici que s'opérait le processus d'évaporation de l'eau salée. D'une longueur de près de 80 mètres, chaque berne comportait 4 bassins en fer (ou poêles) séparés les uns des autres par des murs intérieurs. La photo précédente est la seule explication que nous aurons, bien sûr il y a des guides mais vue l'heure de notre visite il nous semblait inutile de faire la visite guidée que nous n'aurions pas pu finir.
Bon là faut de l'imagination parce que le bâtiment à été totalement évidé et la charpente (grosse déception) est refaite en béton.
La lumière et l'imitation bois sont telles qu'on ne s'aperçoit pas tout de suite de la supercherie.
Le bâtiment abrite ponctuellement des manifestations culturelles, cette année c'est une exposition (d'une photo énorme d'une rom) sur ce que font subir les méchants français aux gentils roms, se trouve autour de l'édifice un nombre incalculable d'écrits de l'auteur à ce sujet. Bon courage à ceux qui ont envie de les lire.
Allez ne nous décourageons pas, il reste d'autres bâtiments.
Comme celui-ci par exemple, une ancienne écurie, la partie centrale abritait les voitures et les deux appentis de chaque côtés acceuillaient jusqu'à 3 chevaux chacun. Il accueille à présent le "Centre de Ressources de la Coopération décentralisée en Franche-Comté, rien que ça, conclusion on ne le visite pas non plus.
ça au moins c'est original !! c'est une des issues de secours. On en trouve plusieurs comme celle-ci le long des murs d'enceinte.
Nous approchons de la maison du directeur, façade arrière.
La maison du directeur abrite le musée du sel, il est interdit de prendre des photos de l'intérieur. Heureusement une jeune femme est encore à l'intérieur du bâtiment et nous lui demandons quelques explications sur l'utilisation d'une cour intérieure flanquée de deux portes à chacune de ses extrémités, il s'avère que le directeur pour ne pas se mouiller les jours de pluie, y rentrait avec sa voiture à cheval, c'est le seul réel témoignage concret de l'histoire de la saline que nous obtiendrons. Rien n'est écrit à ce sujet dans la maison même.
En 1923, les Beaux-Arts émettent le vœu de voir classés aux monuments historiques de la région le pavillon central et le portail d'entrée. Après une longue instruction, une décision favorable est rendue le 30 novembre 1926 par la commission des Monuments. La société des Salines de l'Est, alors à l'époque propriétaire de la saline, ne voit pas d'un bon œil cette proposition. Le 29 avril 1926, une partie des bâtiments sera dynamitée. En sus, de nombreux arbres séculaires de l'esplanade furent rasés.
Le 10 juin 1927, le département du Doubs fait l'acquisition de la saline et entreprend sa restauration en 1930. (wikipédia)
Vue de l'ensemble des deux bâtiments servant à l'évaporation du sel et au centre la maison du directeur.
Deuxième bâtiment servant à l'évaporation du sel. Dans ce bâtiment pour ainsi dire vide, une expo vidéo qui tourne en boucle, sur la Palestine .
L'intérieur de ce même bâtiment, là, ils ne se sont même pas donné la peine d'imiter une toiture bois, nous avons le béton à l'état brut.
Dépités nous ressortons et préférons allez visiter les extérieurs des bâtiments et les jardins qui sont créés chaque année par différents artistes, finalement les seules choses qui représentent un peu d'intérêt si on aime la nature.
Chaque jardin à son thème.
Fantôme ? pas fantôme ?
Donc comme je l'ai dit cette visite nous a vraiment déçus, nous étions à la recherche du passé historique des salines royales et nous n'avons rien découvert de très intéressant, déçus de voir d'aussi beaux bâtiments, un si beau site restauré mais pas dans les règles de l'art si chères à nos architectes des monuments historiques, bon certes il était peut-être difficile ou trop onéreux de le faire.
Certains des bâtiments servent d'hôtel, de restaurant, de salle de séminaire, donc impossible de visiter.
Avis aux amateurs d'histoire de France : Ne mettez pas Arc et Senans dans le circuit de vos visites, ce serait du temps perdu.
Finissons sur une notes plus gaie avec cette photo d'un rassemblement de belles voitures.
et d'une note moins gaie avec la chasse au mulot.